o desconexo

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31.5.11

notas para uma novela autobiográfica

« Forget everything you’ve learned »

« Nous voulons examiner, en effet, des images bien simples, les images de l’espace heureux. Nos enquêtes mériteraient, dans cette orientation, le nom de topophilie. Elles visent à déterminer la valeur humaine des espaces de possession, des espaces défendus contre des forces adverses, des espaces aimés. »

Gaston Bachelard, La poétique de l’espace (1957)

Dans son livre La poétique de l’espace, Gaston Bachelard introduit la problématique de l’image comme « un produit direct du cœur, de l’âme, de l’être de l’homme saisi dans son actualité. » En effet, Bachelard nous parle de l’image poétique qui « prend racine en nous-mêmes » et déclenche la réflexion.

Comment une image, parfois très singulière, peut-elle apparaître comme un générateur spatial ? Comment, à travers un exercice quasi cinématographique, pourrons-nous faire du projet ? Pourrons-nous construire de l’espace tout en partant d’une histoire, d’une narration ? Comment, à travers l’addition des espaces, pourrons-nous mieux comprendre les mécanismes de la densité ?

A priori sans contexte ou programme, l’exercice est parti de l’image, pas seulement comme outil de représentation, mais principalement comme instrument de recherche et moteur de projet. L’image toujours proche du sujet, du plus petit vers le plus grand.

A travers des opérations simples d’addition, collage, augmentation, superposition, transformation, remplacement, contamination, chaque image a gagné une nouvelle dimension. L’accumulation des images a conçu un espace, une ambiance, un parcours, une histoire.

Un travail patient de recherche et d’analyse de l’image, toujours balisé par la rigueur et la précision, a permis de la décrypter pour retirer l’essentiel. Ces images se sont transformées en catalyseurs de projet et des intentions architecturales.

Les valeurs particulières de chaque image ont trouvé un terrain commun dans l’idée de la domesticité des espaces, indépendamment de son programme, de sa taille, de sa forme. En effet, « tout espace vraiment habité porte l’essence de la notion de maison ».

Le propos a permis l’abandon des habitudes d’un certain savoir-faire pour faire basculer la façon de faire du projet d’architecture vers d’autres formes de conception et exploration de la vie quotidienne. Le travail avec l’image a généré une plus forte capacité d’abstraction ainsi qu’une proximité surprenante avec le sujet.

Ce processus s’est présenté, non pas comme une résistance aux connaissances acquises, mais comme une alternative, une forme innovante de production spatiale, qui pose des bases essentielles d'un projet.

A la fin, certaines images ne sont pas précises, (et elles ne l’ont pas à être) elles parlent d’un détail, d’une situation, d’une action, d’un sentiment. Elles sont subjectives et variables, comme un produit de l’imagination. Néanmoins, elles nous parlent de la densité, de la vie et de la ville, de l'espace individuel.

Elles expriment les qualités de l’espace qui se construit autour de chacun. Peu à peu, par l’addition des vides, un parcours se construit. Une histoire se raconte.

Lors que nous parcourons les projets présentés, nous allons aussi percevoir l’inconnu, les ‘blancs’ des espaces pas encore découverts, pas encore projetés, où le rêve prendra aussi sa place… « les rêveries d’habiter ces lieux inhabitables ».

(Terminou uma das experiências mais significativas do meu periodo helvético.)

3 comentários:

alma disse...

Há já alguns dias que aqui venho ler este texto.

não sei se terei percebido tudo :)
mas daquilo que retirei
parece-me algo do maior interesse :)


Muitos parabéns.

Tiago disse...

Obrigado alma pela(s) visita(s).
Alguma pergunta concreta?

O texto foi escrito para a exposição final dos trabalhos dos estudantes do atelier e procura explicar ou pelo menos descrever, o que tinha sido proposto como objecto de trabalho de projecto.

Se apelidarmos de "convencional" o exercício-tipo de uma disciplina de projeto (contexto, lugar, programa, projecto) como se ensinava ou ensina numa escola como a de Coimbra, posso dizer-lhe que foi um exercício com muito pouco de convencional (com os seus pontos positivos e com os seus pontos menos positivos).

Considero muito estimulante que o "avant-propos" do atelier tenha estado muito próximo de algumas estratégias de projecto dos L&V.

(leu o artigo na AMC? talvez seja mais explícito porque a Karine acabou por fazer um relato externo.)

tiago borges disse...

Observação muito perspicaz a sua no odp...
entre o 3.02 e o 3.22.
: )